Lorsque que nous partons faire de la photographie animalière, il est important de connaitre le terrain et les espèces qui y vivent. C’est essentiel dans l’étude et le développement d’une série photo. Vous vous devez de prendre connaissance de ces éléments pour adapter votre démarche et ne pas déranger les êtres vivants aux alentours. Je vais donc vous apprendre à faire une séance de repérage.
Cet article fait suite au précédent où l’on apprenait à préparer une séance photo animalière. Je vais approfondir la séance de repérage afin d’être prêt pour le jour J.
Étudier la topographie :
Lorsque vous avez avez enfin déterminé l’espèce que vous souhaitez photographier, vous devez forcément la trouver. Dans le premier article, nous avons étudier les différentes façon d’obtenir des informations sur la zone où il y aurait potentiellement ce que vous recherchez.
L’étude de la topographie est très importante. Dans un premier temps, elle vous apportera de nombreuses informations sur les zones dans lesquelles il y aurait de la vie. Tout les animaux, bien qu’ils soient voisins de quelques kilomètres, ne vivent pas dans le même type de végétations et d’environnement. Elles sont déterminés par leur mode d’alimentation et leur faculté à évoluer dans des milieux définis. Un oiseau privilégiera la foret alors que le chamois sera dans les zone montagneuses.
Les cours d’eau sont indispensables. C’est là où tout les animaux se retrouvent pour boire (c’est le bar de la foret). Tout être vivant se doit de s’hydrater, donc c’est un passage obligatoire. Vous aurez de grandes chances de voir à un moment où un autre un renard ou souris au bord de l’eau.
Les alpages ou clairières quand à eux, seront la source principale de nourritures des cerfs, biches, chevreuil, etc…



Observer le terrain :
Il est grand temps d’enfin prendre son sac et ses chaussures et se rendre sur place. Il n’y a pas meilleur moyen de comprendre et apprendre qu’en y mettant les pieds. La séance d’observation du terrain reprend tout ce que vous apprendrez sur l’étude de la topographie mais dans le concret. Vous y verrez réellement les différents points de repères que vous y aurez observé. Le tout reste de se promener tout en restant discret et écouter ce qu’il se passe autour.
L’observation du terrain vous dévoilera de nombreuses informations sur les habitudes des animaux :
Déterminer les couler :
Ce que l’on appelle couler sont tout simplement des chemins créés par les animaux à force de leurs passages réguliers. Si vous les suivez intelligemment vous pourrez tomber couramment sur leur point de ravitaillement, leur zone de nourriture ( chasse/prairie) voir leur terrier pour certaines espèces. Vous en apprendrez beaucoup sur leurs habitudes.
Les traces :
Les couler vous apporteront les zones de passages. Forcément, en baissant les yeux vous pourrez observer différentes traces d’animaux. Les couler sont rarement pratiqués par un seul individu. Vous pourrez donc prendre connaissance des espèces alentours et prévoir votre shoot en fonction des habitants de la zone.


Les déjections :
Comme vous vous en doutez les animaux ne sont pas comme les humains. La foret n’étant pas doté de toilettes il se soulagent sur leur route. Chaques animaux ont des crottes bien distinctives. Vous saurez donc tout de suite quelle espèce vit à cet endroit. De plus, si vous avez bien suivi le premier article, vous connaissez le régime alimentaire de l’animal recherché. Si c’est un carnivore cela pourra vous donner un indice de sa présence en tombant sur des dejections de ses proies.
Elles vous donneront des également des précisions sur l’heure de passage de l’animal. Vous pourrez donc savoir de suite si c’est un chemin encore bien emprunté ou complètement déserté pour X raisons. Une information très importante pour éviter de perdre son temps à s’obstiner sur un endroit pendant des jours pour rien.
Écouter :
Nous avons fortement tendance à marcher, regarder sans se rendre compte de ce qu’il se passe autour. Un bon photographe animalier entend avant de voir l’animal. Les oiseaux vous donneront beaucoup d’indices comme : si vous êtes repéré, si un prédateur approche, etc…
Prenez le temps de vous arrêter très régulièrement pour écouter ce qu’il se passe. Vous vous rendrez compte du bruit que vous faites en marchant. Si la méthode la plus efficace est l’affut c’est pour de bonnes raisons. Vous êtes mieux camoufler en étant immobile.



Lever les yeux :
Le premier reflex est de scruter le sol à la recherche d’indice de passage d’individu. Mais il ne faut pas oublier de regarder devant soit. La foret porte beaucoup d’informations avec elle. Les buissons notamment. Vous vous rendrez compte de suite si un animal c’est frotté contre grace aux poils laissé dessus.
Les arbes sont porteurs d’informations. Ils sont les témoins de tout les passages aux alentours. Prenez le temps de regarder les troncs. Observez la mousse sur celui-ci. Dans un premier temps elle vous aidera à vous repérer mais en plus si c’est un chemin qui est souvent pratiqué. S’il manque de la mousse d’un coté il y a fort à parier qu’un animal se frotte très souvent à cet arbre en passant à cet endroit. Ne négligez pas l’observation.
En levant les yeux vous pourrez aussi observer les oiseaux aux alentours. Combien de fois j’ai aperçu un rapace qui me scrutait de sa branche ou un écureuil.



Scruter le sol :
C’est bien beau de lever les yeux mais le sol est tout aussi important comme nous l’avons vu plus haut. Gardez bien en tête que la plupart des informations se trouvent à vos pieds. Analysez tout les petits indices que vous pourriez trouver. Lorsque vous cherchez une espece en particulier il n’est pas rare de tomber sur d’autres animaux par hasard. C’est pour cela que vous vous devez de rester discret et ne pas se focaliser à 100% sur un individu. Vous êtes rarement seul donc apprenez à vous ouvrir.
Voila, maintenant vous avez tout les éléments pour faire une séance de repérage. Grâce à tout ces éléments vous pourrez déterminer où vous placer pour votre affût.
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Oui, le repérage des indices au sol de la présence des animaux, et ensuite une bonne dose de patience pour l’attente 🙂 Dans la neige les traces sont plus précises !
Effectivement, la patience est de mise ! C’est le mettre mot de la photo animalière