Le matériel d’un photographe animalier se doit d’être réfléchi et exigeant. Le boitier en est la pièce principale. C’est de là que tout va commencer jusqu’à se retrouver sur vos écrans ou dans votre salon. Mais alors, quel appareil photo animalière choisir en 2023 ? Quels sont les critères indispensables qui font d’un boitier l’outil idéal pour la chasse aux images?
Le principe même de la photographie animalière est d’immortaliser la vie de la faune qui nous entoure. Le photographe se doit de se lever à l’aube ou sortir au crépuscule pour pouvoir les observer. Il va donc shooter dans des environnements sombres, humides et froids. Des conditions qui vont mettre à l’épreuve la qualité du matériel.
Il y a donc 4 critères indispensables pour un bon appareil photo :
-L’auto-focus (AF)
-La rafale ou i/s
-La sensibilité à la lumière
-la tropicalisation du boitier
L’Auto-focus (AF)
Le premier critère d’une photo réussi est la netteté du sujet. C’est à cet endroit que l’oeil humain va automatiquement être rediriger. Vous devez donc vous concentrer dans un premier temps sur la qualité et la rapidité de l’auto-focus. La rapidité sera une arme conséquente dans la prise de l’image. Vous n’êtes pas acteur de la vie de la faune et l’animal décide de lui même de se montrer ou rester cacher. Un auto-focus rapide est indispensable.



Vous retrouverez essentiellement deux types d’AF sur le marché :
-AF à correlation de phase : Plus fiable et rapide.
-AF à détection de contraste : Plus précis mais plus lent.
Je vous conseillerai donc de rester sur l’AF à détection de phase, qui vous assurera une meilleure réactivité même en rafale.
Le nombre de groupe de collimateurs est tout aussi important. Votre appareil sera en permanence en “Auto-focus”, donc le boitier choisira lui même la zone de mise au point. Plus il y aura de groupe, plus large sera votre zone d’AF et plus de chance vous aurez que votre sujet soit net. Ne négligez pas ce point.
La Tropicalisation
Comme vu plus haut, la photographie animalière se pratique par tout temps mais principalement dans des conditions peu avantageuses pour du matériel électronique. Souvent très cher, nous souhaitons tous qu’il dure dans le temps pour éviter de renouveler tout les 6 mois. Il faut donc s’assurer une résistance à toute épreuve de votre matériel, c’est à ce moment que la tropicalisation intervient.
Le principe est simple, un appareil tropicalisé est tout simplement doté de joint permettant de stopper l’intrusion d’eau, de poussière et de sable dans la zone où se trouve les éléments sensibles. C’est essentiel si vous comptez emmener votre matériel sous la pluie ou sur la plage.



Le mode Rafale
Lorsque vous avez préparé votre spot, que vous vous êtes camouflé, c’est à ce moment que la patience est mise en jeu. C’est exactement sur cette période que vous devez restez à l’affut et être réactif en cas de passage devant votre objectif. Un animal ne reste que très rarement plus de quelques minutes dans la zone dans laquelle vous regardez. Vous devez tirer un bon nombre de photos afin de sceler ce moment. La rafale sera votre meilleure amie.
La cadence déterminira le nombre de photo que l’appareil pourra prendre en une seconde. Elle se calcule donc en images par seconde (i/s). Bien noté que plus en vous avez ,mieux vous vous en porterez au post traitement. Cela vous permettra d’être sur d’obtenir LA fraction de seconde où l’animal sera dans la position, avec le regard dans une direction qui sera la photo que vous convoitiez.
Une bonne cadence se situe à 7i/s et plus. Aujourd’hui un bon boitier reflex se situe plûtot vers 8i/s. Bien que beaucoup d’hybride peuvent monter à 25i/s et plus, cela va aussi remplir votre carte mémoire très rapidement. À éviter les boitier avec une cadence inférieur à 7i/s . Vous vous retrouverez trop limité.
La Sensibilité lumineuse
Nous avons donc vu l’auto-focus (AF), la tropicalisation et la rafale mais il reste un dernier point qui doit être le plus important. La sensibilité lumière de votre boitier. Un bon boitier en animalier se doit de pouvoir sortir des images même dans des conditions d’éclairages difficiles. Comme vu un petit peu plus haut, les animaux ne sortent que très rarement en pleine journée et en plein soleil. Ils se camouflent et ne sortent qu’au petit matin et le soit au crépuscule, sans oublier certaines espèces qui vivent en foret. C’est à ces moments et lieux là qu’ils sont le plus actifs. Malheureusement pour nous, ce ne sont pas les meilleures conditions lumineuses. Nous devons donc adapter notre matériel.
La gestion de la lumière du boitier est un apprentissage que seul vous pouvez apprendre. Bien évidemment des boitiers hauts de gammes auront beaucoup plus de facilité à monter dans ISO sans trop de dégradations de l’image. La vitesse d’obturation étant limité jusqu’à un certain seuil au risque de rendre vos photos flous avec le mouvement naturel de votre corps, l’une des seuls solutions reste la montée ISO. Et l’ouverture alors ?
Sur le marché il n’existe malheureusement que des téléobjectif avec des ouvertures limités. Forcement, plus l’ouverture est faible moins de lumière ne rentre. C’est là un des plus gros inconvénient de ces objectifs. Cela ne vous donnera pas la possibilité d’aller à l’ouverture nécessaire afin de maintenir vos ISO bas.
La plupart des photographes pro utilisent du plein format afin de contrer ce problème. Il reste beaucoup plus performant en basse lumière mais là où il perd de son intérêt est dans la gestion de la focal. Le capteur APS-C ( exemple : Canon 7d mark ii) augmentera la focal de votre objectif s’il était prévu pour un plein format. Le coefficient est de x1,5 pour le capteur APS-C et de x2 pour le micro 4/3. Prenons l’exemple de mon Tamron 100-400mm, en Full frame il se transformera en équivalent 150-600mm. Je ne m’étendrai pas plus sur le micro 4/3 car je trouve le capteur APS-C beaucoup plus pertinent.
Quels sont les autres avantages de l’APS-C ?
Les boitiers pleins format ou full frame perdent tout de suite en intérêt lorsque nous les comparons aux APS-C. Dans un premier temps le boitier APS-C est beaucoup plus léger, compacte. Non négligeable lorsque l’on voit le poids déjà atteint en couplant celui-ci et un téléobjectifs : souvent plusieurs kilos. De plus, moins cher qu’un full frame. Vous trouverez de très bon boitiers en dessous de la barre des 2000€ en neufs et en dessous des 1000€ en occasion.
Choisir son appareil photo animalière, à retenir :
- La tropicalisation : un boitier doté de joint d’étanchéité pour contrer l’intrusion d’eau, de poussière, etc…
- L’Auto-focus : un autofocus réactif avec plusieurs modes de configurations
- La cadence de rafale se doit d’être performante
- Un boitier capable de fournir des images de qualités haut dans les ISO
Je vous livrerai donc LE meilleur boitier sortie récemment en terme de rapport qualité prix la semaine prochaine.
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